Jeunes en Difficultés (JED) : Une œuvre sociale des Prêtres du Sacré-Cœur au Cameroun

Origine historique de la JED 

La JED voit le jour  en 1991 à Bafoussam. Elle est œuvre sociale des Prêtres du sacré cœur de Jésus qui voit le jour sous l’idée inspiration du Père Bernard GROUX, scj. Il faut dire que tout part du constat selon lequel dans les rues de la ville de Bafoussam, comme partout ailleurs au Cameroun, des milliers d’enfants et d’adolescents vivent de la débrouillardise. Il est à noter que ceux-ci sont victimes de l’éclatement de la famille traditionnelle, de l’explosion urbaine, des carences de l’éducation et l’affection familiales, de la crise économique, des crises sociales, etc. La débrouillardise à laquelle s’est lancée une certaine catégorie de jeunes n’assure pas l’avenir puisque essentiellement fondée sur les petits métiers à l’instar du lavage des voitures, la vaisselle dans les restaurants, le gardiennage des voitures, le port des sacs de marché, le « pousse », où le gain journalier oscille entre 100 frs et 1000 frs, juste de quoi assurer la survie.

Désœuvrés, abandonnés à eux-mêmes, ces enfants se versent plus facilement dans la délinquance ou la criminalité. Comme solution pour les pouvoirs publics, la répression est parfois privilégiée à l’aide sociale. Et la surpopulation de cette catégorie d’enfants dans les milieux carcéraux de la Région de l’Ouest nous fait comprendre que la répression est loin de remédier à une telle situation. Il se pose alors, avec acuité, la nécessité des structures sociales telle que la JED qui pourront, inexorablement, aider à réduire, autant que faire se peut, ces écarts, mieux à faire face au développement de cette situation.

Les objectifs de la JED

– Aider l’Etat dans la formation de la jeunesse pour une formation intégrale.

– Promouvoir l’insertion socioprofessionnelle des jeunes défavorisés par l’apprentissage des petits métiers  (reliure, soudure, menuiserie, couture, maçonnerie, informatique).

– Lutter contre la délinquance juvénile.

– Entretenir un lien convivial avec la famille de chaque jeune.

Ceci se fait sous le regard bienveilland des SCJ avec la collaboration d’un personnel qualifié et attentif à la formation des enfants dans un cadre approprié : La JED est en effet composée de cinq (05) ateliers, notamment de menuiserie, couture, reliure, soudure, maçonnerie. Nous ajoutons à cela une petite salle d’informatique qui nécessite un équipement majeur et trois salles de classe pour les cours théoriques.  Vu l’aspect religieux de la structure, elle a aussi une chapelle qui attend d’être aménagé afin de répondre à sa vocation de lieu de prière pour les jédistes.

 Les fonds

Afin de réussir efficacement sa mission, la JED a besoin d’un fond financier solide. Pour ceci, elle peut compter sur ses investissements propres et sur les don extérieurs.

Concernant ses investissements rentables, la JED est propriétaire d’un immeuble « Maison sainte Marie » de cinq (05) appartements et un magasin en location et donc les revenus lui permettent de rentabiliser ses investissements pour devenir autonome à terme. Dans la même optique, la JED dispose aussi d’un bâtiment nommé « JONAS » en cours de finition avec aussi cinq (05) appartements mis en location afin d’améliorer au maximum son autofinancement. En outre, il faut dire que les commandes réalisées dans les ateliers menuiserie et soudure sont aussi d’un apport, bien que négligeable, mais nécessaire pour la JED.

Pour ce qui est des financements extérieurs, l’Association Mont Saint Jean (AMSJ), un groupe d’amis du Père Bernard GROUX aide dans le financement des activités de la JED et œuvre également pour l’autofinancement de notre œuvre sociale.

Cette œuvre sociale dehonienne, qui a déjà formé des centaines de jeunes depuis sa création, continue à donner à plusieurs jeunes défavorisés, l’occasion de se construire un avenir digne.