Bien chers frères et sœurs dans le Christ, à travers les lectures de ce premier dimanche de l’Avent (Année C), la sainte mère Eglise nous donne l’opportunité de réfléchir sur une réalité qui a été vécue par nos ancêtres dans la foi, une réalité que nous-mêmes sommes en train de revivre aujourd’hui. Dans la première lecture, nous retrouvons un peuple qui est dans le désespoir, que Jérémie vient consoler. Désespoir de se sentir oublié de son Dieu. La promesse faite par ce Dernier, celle de l’envoie d’un Messie ne se réalise toujours pas ! Ne vivons-nous pas aujourd’hui la même expérience, devant les réalités quotidiennes ? Nous nous sentons délaissés par le Seigneur. Et pourtant, Il n’a jamais délaissé personne. Mais l’échec devant nos attentes nous le fait dire à tout instant. Voilà pourquoi notre société a encore besoin, aujourd’hui, de Jéremies qui puissent lui apporter un message d’espoir. Des Jéremies qui soient capables de discerner les signes de la présence de Dieu au milieu de nous, capables de discerner l’action du Christ à travers des petits gestes de justice que nous, chrétiens, sommes invités à poser.
C’est à cela que Saint Paul nous exhorte, à travers sa première lettre aux Thessaloniciens, dans la deuxième lecture, où il nous invite à vivre dans l’amour, les uns envers les autres. Car le Dieu que nous attendons au milieu de nous, son nom est Amour. En effet, l’Avent nous rappelle que nous sommes encore à l’attente du Messie, qui n’est pas encore complètement reconnu comme tel par toutes les nations, en commençant par les nations qui constituent la vie de chacun et chacune de nous. C’est donc une invitation à poser des actes concrets d’amour, pour hâter la venue du Messie dans nos milieux de vie.
Chers frères et sœurs, le Fils de l’homme veut venir dans notre monde. Mais avant qu’il ne vienne dans le monde externe à moi, il doit d’abord régner dans mon monde à moi (interne), en évitant de me faire distraire par les désirs de la chair, afin que le grand jour de la venue du Seigneur ne me surprenne pas. Une fois de plus, il nous revient, à nous chrétiens et chrétiennes, d’être éveillés afin que nous soyons ainsi capables de réveiller ceux et celles qui sont encore dans le sommeil des joies de ce monde passager. Que ce temps de l’Avent, dans lequel nous entrons en ce premier dimanche dudit temps, éveille en nous la passion de nous mettre au service de l’accomplissement de l’avènement du Seigneur. Que nous soyons de vrais prophètes de l’espoir en la promesse du Père à ses fils et filles, que nous soyons des témoins de l’amour, c’est-à-dire, de la présence de Dieu au milieu de nos frères et sœurs, en nous libérant nous-mêmes, et en libérant nos frères et sœurs du monde des ténèbres qui voudrait bien dominer notre monde. Car la tentation est très grande, celle du découragement, de laisser continuer les choses comme elles se présentent. Que chacun(e) lève la tête et soit témoin et prophète de l’espérance partout où il (elle) se trouve, signe de la main de Dieu agissant dans notre milieu. Nous vous souhaitons une bonne et heureuse année liturgique. Que Dieu vous bénisse et vous comble de ses grâces.