Conventinho Ecologie durable et solidaire

En accord avec nos racines charismatiques, dans lesquelles la dimension sociale et la “solidarité effective avec les personnes” (RL, 29) sont présupposées, ainsi que poussé par les appels du Pape François dans l’Encyclique Laudato Si’, notre Couvent Sacré-Cœur de Jésus (Conventinho) a cherché à vivre la conversion à l’éducation et à la spiritualité écologiques (LS, 202ff).

Nous sommes conscients que l’encyclique Laudato Si’ n’est pas simplement une “encyclique verte”, mais un document de la doctrine sociale de l’Église, comme l’a déclaré le pape François. Ceci étant, nous sommes très touchés par son contenu, ses interpellations et ses propositions. Nous ne pouvons pas vivre indifférents aux appels de notre maison commune. En tant que fils spirituels du Père Dehon, nous ressentons le besoin de réparer cette réalité qui est un thème clé des discussions dans les environnements sociaux et ecclésiaux les plus divers.

En cette année 2021, nous avons fait des pas importants sur le chemin proposé par le Pape, que ce soit en termes de prise de conscience de soi ou en termes de mesures concrètes pour faire de notre maison comune un lieu toujours plus durable et solidaire. Dans ce sens, nous avons lancé quelques projets, qui sont directement liés aux sept objectifs de l’encyclique susmentionnée. Nous ne ferons que mentionner les projets, sans les expliquer en détail :

• Installation du système d’énergie photovoltaïque pour l’ensemble du Couvent, avec l’aide de l’Economat Général de la Congrégation ;
• Agrandir le potager et vendre l’excédent, ce qui contribuera à l’entretien de la maison et à une meilleure relation avec nos bienfaiteurs, amis et voisins ;
• “Panel Laudato Si'” qui implique l’utilisation de 3 panneaux d’affichage dans le couvent qui seront utilisés pour fournir des informations hebdomadaires liées à Laudato Si’ et au thème de la conversion écologique ;
• Amélioration du système de compostage qui est incorporé directement dans le sol. Dans une maison avec autant de personnes, comme c’est le cas de notre couvent, le volume des déchets organiques est très important. Transformer ces déchets en engrais est un travail gratifiant ;
• Assistance hebdomadaire à deux familles de collecteurs de matériaux recyclables, en leur fournissant des déchets solides déjà triés. Ce qui était autrefois un déchet est désormais une source de revenus pour ces personnes.
• Entretiens et sensibilisation avec les religieux et les collaborateurs, sur la base de ce qui est exposé dans l’encyclique du Pape François ;
• Mise en œuvre d’un système de séparation et de collecte des déchets solides (structurés en : a) organiques, b) recyclables et c) non recyclables, comme établi dans la politique nationale sur les déchets solides).

Une note jugée importante : les projets décrits ci-dessus ont été planifiés et mis en œuvre de manière collaborative et participative, dans un effort commun entre les religieux et les collaborateurs. Nous pensons que de cette manière, la sensibilisation et l’engagement peuvent être plus efficaces.

Notre Congrégation est présente à Taubaté depuis 101 ans. La mission de cette maison de formation, connue affectueusement par nos populations sous le nom de “Conventinho”, est de former des prêtres pour l’Église au Brésil et dans le monde. Beaucoup des S.C.J. qui sont passés par ici jouent un rôle important dans l’Église au Brésil et dans d’autres lieux de mission. Actuellement, 15 collaborateurs travaillent avec nous. En outre, il y a 55 religieux, dont 39 sont au scolasticat. Puisque nous sommes une maison de formation, nous pensons que le travail d’éducation à l’écologie intégrale acquiert une importance particulière. Dans un avenir pas trop lointain, ces religieux seront chargés de diverses œuvres et, sur la base de la pratique et des connaissances assimilées ici, ils pourront être des formateurs de conscience en matière d’écologie intégrale.

Notre quête pour vivre la spiritualité écologique et l’écologie intégrale proposées par le pape François a naturellement rencontré des joies et des défis. L’une des joies est de penser que ce processus, vécu par tant de religieux et de collaborateurs, peut avoir des résonances assez importantes dans un avenir proche. Notre plus grand défi est de continuer sur cette voie de manière collaborative et toujours plus profonde, en solidarité avec les pauvres et dans la durabilité de nos pratiques.

Note : Si un confrère souhaite correspondre avec nous afin de partager ses expériences, il peut le faire par e-mail : mariohcnunes@gmail.com.