Réflexion quotidienne sur les lectures de la liturgie du jour.
J’ai le plaisir de partager avec vous quelques idées basées sur les paroles de Dieu que l’Église propose pour ce 11ème mercredi du temps ordinaire.
La première lecture nous raconte le récit du départ d’Élie qui laisse la place à son successeur Élisée.
Elisée accompagne fidèlement Elie dans les dernières étapes de son chemin, avant son enlèvement. Il va être le témoin de ce départ du prophète qui « monte aux cieux dans un tourbillon » (v. 11). De riches instructions nous sont données dans ce passage.
Tout d’abord, l’entretien des deux serviteurs avant l’enlèvement d’Elie.
Elie dit à Elisée : « Demande ce que je ferai pour toi avant que je sois enlevé d’avec toi », et aussitôt Elisée exprime le désir d’avoir une double mesure de l’esprit d’Elie (v. 9). Elie répond : « Tu as demandé une chose difficile », mais il ajoute : « si tu me vois… il en sera ainsi pour toi » (v. 10),
Elisée n’a pas demandé une double portion de richesses matérielles, mais une double portion de puissance spirituelle. Sa demande est pour la gloire de Dieu. « Si tu me vois », dit Elie. Pour nous, c’est une invitation de fixér nos yeux sur le Seigneur Jésus. C’est une invitation d’avoir le désir de voir la gloire de Dieu, comme Etienne qui a vu « les cieux ouverts » (Act. 7 : 56). Si Dieu nous confie un service, Il donnera ce qui est nécessaire pour l’accomplir, mais la force est dans la communion et la contemplation du Seigneur.
Le texte précise que les deux hommes ne marchaient pas en silence, mais en échangeant des paroles. C’est au cours de cet échange que surgissent un char de feu et des chevaux de feu. Ainsi, entre les deux marcheurs devisant ensemble surgit ce char de feu, comme ce fut le cas à Emmaüs, quand un troisième vint rejoindre les deux disciples qui s’éloignaient de Jérusalem en discutant ensemble. Notre prédicateur a souligné cette conversation spirituelle entre Jésus et les disciples d’Emmaüs.
Lorsque nous échangeons des paroles entre nous, il arrive parfois qu’un souffle divin nous traverse et fasse remonter quelque chose de nouveau à la surface, élevant la conversation à la hauteur d’une Vérité plus grande que ce que les vérités de chacun peuvent exprimer.
Elisée va recevoir une seconde fois le manteau du prophète Elie (v. 13). Pour nous, ce manteau du serviteur a quelque chose à nous dire. Nous avons l’honneur et la grâce de servir le Seigneur Jésus, de le faire d’une manière ou d’une autre, non par de grands exploits, mais là où Il nous a placés. Pensons à cette parole de l’apôtre Paul aux Colossiens : « C’est le Seigneur Christ que vous servez » (3 : 24). Soyons près de Lui, utiles au Maître!
(Évangile selon saint Matthieu 6,1-6.16-18.)
L’évangile va dans le sens de la générosité. Dans notre prière pour le chapitre général, nous prions : « Puissions nous engager à partager nos vies dans nos communautés, dans la prière et le service, dans la générosité et le soutien mutuel »
Et Jésus nous en donne la ligne de conduite. On ne peut être vraiment généreux si on mesure notre don au besoin de nous faire reconnaitre ! Ce n’est plus de la générosité cela devient une publicité ! Par ailleurs sans la prière on ne peut grandir dans la générosité, car sans la prière qui nous ouvre à l’amour de Dieu et des autres, on se replie petit à petit sur nous-même, sur nos besoins et sur nos envies.
La générosité, qui se vit dans le don de ce qui nous est important, se fait avec le cœur et dans la joie d’offrir non dans le regret de ce à quoi nous avons renoncé pour poser cet acte de partage. La générosité, se vit donc dans la joie et non dans la tristesse et le regret.
La générosité ne se marque pas seulement dans le don de matériel ou de finance à autrui elle se marque aussi dans la prière et le jeûne.
En cette année dédiée à la priere, ce passage de l’Evangile nous offre une possibilite de mieux comprendre et redécouvrir la valeur de la prière.
La prière est alors ce temps que j’offre à Dieu pour lui-même ou pour les autres dans l’adoration et l’intercession , renonçant, pour vivre ce temps là, à vivre autre chose qui aurait pu me faire plaisir. Choisir la prière au lieu de passer notre temps à autre chose qui nous fait plaisir est un acte d’amour et de générosité.
Le jeûne aussi est acte de générosité, non seulement parce que j’y ai la possibilité de mettre le prix du repas au service d’une association caritative, ou de le donner directement à quelqu’un qui en a besoin, mais parce que j’y paie de ma personne. Et c’est peut-être même cet aspect qui se trouve être le plus important aujourd’hui, en ce sens ou nous avons perdu l’habitude de donner de notre nécessaire, de nous-mêmes. Réapprendre a se désapproprier de nous-mêmes pour l’amour des autres et de Dieu, voila qui doit nous faire grandir dans la joie de donner.
Que le Seigneur encourage chacun de nous et nous aide à être fidèles !
Encourageons-nous les uns les autres ! Nous sommes sans doute dans une période difficile, dans un monde en transformation mais le Seigneur est fidèle dans tous les temps, pour nous encourager, nous fortifier.
