Bien chers frères et sœurs, shalom ! Si le dimanche passé la première lecture nous présentait un certain Jérémie, porteur d’espoir à ses frères et sœurs en désarroi, en ce deuxième dimanche de l’Avent (C), il y a un autre ami – Baruc – (1, 6-9) qui nous invite à la confiance en Dieu. Comme nos frères et sœurs du temps de Baruc, nous vivons un moment qui nous fait perdre confiance, même en Dieu. Les événements sociaux que nous vivons nous laissent dans le doute sur notre avenir, jusqu’à douter du Dieu que nous invoquons chaque jour dans la confiance. Mais plus le temps passe, plus cette confiance diminue. La lecture des Saintes Ecritures doit pouvoir nous aider à comprendre que nous ne sommes pas les premiers à passer par cette expérience, et que ceux qui ont conservé leur foi, leur confiance en ce Dieu Libérateur, finissent par trouver satisfaction.
Mais cette confiance ne signifie pas rester assis, les bras croisés ; il nous est demandé de rester debout, le regard fixé vers le Soleil qui doit lever, c.-à-d., le Christ, le Vrai Soleil qui doit nous aider à ne jamais abandonner le Dieu en qui il nous apprend à avoir confiance, même dans les moments les plus désespérés, les moments de sécheresse spirituelle. Et c’est justement au désert que Jean-Baptiste nous invite aujourd’hui pour écouter le message du Seigneur (cf. Lc 3, 1-6). Savons-nous nous servir de nos moments de sécheresse pour renouveler notre confiance en Dieu, comme moments d’intense intimité avec le Seigneur ? C’est à travers le désert que Jean-Baptiste nous transmet aujourd’hui le message selon lequel, nous devons nous mettre au travail, nous devons préparer le chemin du Seigneur. Et chacun et chacune de nous, se connaissant mieux soi-même que n’importe qui d’autre, connait mieux les endroits qui demandent une retouche sur le chemin de sa vie. Une fois de plus, il nous est rappelé que ce temps fort de la liturgie est un moment propice pour que chacun(e) de nous se rappelle que nous ne sommes que des simples pèlerins sur la terre ; la vie terrestre est un chemin qui doit nous conduire vers notre vraie patrie. Une vie qui n’est pas à négliger, une vie à prendre au sérieux, une vie à aimer.
Et Saint Paul nous indique, par le biais de sa lettre aux Philippiens (1, 4-6.8-11) le lieu où nous devons concrétiser cet engagement pour la venue du Seigneur : c’est dans le train train de notre vie que nous parviendrons à la rencontre du Seigneur qui veut entrer dans ce monde à travers chacun et chacune de ses frères et sœurs du genre humain, genre qu’il doit incarner. C’est en passant par des petits gestes de charité, les uns envers les autres, que nous reconnaitrons ce Dieu que nous recherchons, comme déjà vivant au milieu de nous. Et ayant approfondi davantage sa connaissance dans ces frères et sœurs avec qui nous vivons, nous L’aimerons davantage, nous serons plus confiants en Lui, nous Le servirons mieux, nous L’apporterons mieux aux autres.
Que la grâce divine nous accompagne dans cette vie terrestre, afin de parvenir au face à face auquel le Seigneur nous attend dans la joie. Que Dieu vous bénisse.