Cet Institut trouve son origine
dans l’expérience de foi du Père Dehon.
C’est celle même que saint Paul a exprimée ainsi:
Ma vie présente dans la chair,
je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi (Ga 2,20).
Le Côté ouvert et le Coeur transpercé du Sauveur
sont pour le Père Dehon l’expression la plus évocatrice d’un amour
dont il expérimente la présence active dans sa propre vie.
SCJ Règle de Vie, 2
Les événements qui ont marqué le jugement, la condamnation, la passion et la mort de Jésus Christ, donnent de s’interroger sur le comportement injuste des hommes et femmes de notre temps. Pour des raisons égoïstes, les Hommes sont prêts à donner une sentence de mort à un innocent.
Boris Igor Signe, scj
Le procès de Jésus
Jésus est accusé de blasphème, parce qu’il se dit fils de Dieu, et par conséquent roi. Le chef d’accusation retenu contre Jésus est clairement politique : quiconque se fait roi s’oppose à César. C’est parce qu’il représente un danger potentiel pour l’ordre public que Jésus est déféré à Pilate.
Pilate quant à lui essaie de juger l’accusé, c’est-à-dire Jésus, selon la loi en vigueur. Cependant, il fléchit très vite, voyant le mouvement populaire qui réclame la mort de Jésus. Il ne veut pas perdre son pouvoir comme gouverneur. C’est la raison pour laquelle il préfère laisser condamner un innocent, en se lavant les mains. Pilate laisse condamner Jésus en qui il ne trouvait aucun motif de condamnation : une condamnation injuste.
La Condamnation injuste de Jésus comme reflet des condamnations injustes de notre temps.
De nos jours, nous connaissons aussi plusieurs cas de condamnations injustes. Nous vivons malheureusement dans une société où la justice n’habite plus les tribunaux. Combien de personnes sont en prison injustement ? combien de personnes finissent par y perdre leur vie, parce que abandonnées à leur propre sort ? Les riches se payent toutes les faveurs des juges, pendant que les pauvres qui n’ont que la vérité pour leur défendre, sont déférés dans les prisons. Ils meurent , pas à cause de leur culpabilité, mais parce qu’il n’ont pas été aussi riches pour se payer les faveurs d’un juge.
Les conditions des condamnés à travers le monde sont déplorables, surtout lorsqu’on sait que beaucoup sont des condamnés politiques, ou encore, beaucoup sont déférés dans des prisons à cause des règlements de comptes. Les procès des pauvres ne se tiennent jamais, il sont programmés et reprogrammés, parce que ces derniers n’ont pas de quoi corrompre les juges. Par conséquent, les pauvres innocents meurent tandis que les riches coupables continuent à boire du champagne en toute liberté.
Mais nous aussi, nous sommes des juges. Bien de fois, nous condamnons injustement nos frères. Nous nous dédouanons très facilement des fautes commises en indexant les autres. C’est lui ! C’est elle ! nous refusons d’assumer nos actes. Nous sommes toujours parfaits, sans fautes, et les autres sont toujours fautifs. Pour garder certains privilèges sociaux, ou relationnels, nous trahissons la vérité, et accusons des innocents sans défense.
Chers frères et sœurs,
Nous devons savoir ceci : Chaque fois que nous accusons ou condamnons injustement notre prochain, nous participons de ce fait, à la condamnation du Christ.