Les dehoniens en Allemagne et leur vision de l’avenir

Au début, il y avait un rapport des supérieurs des six maisons en Allemagne. Qui appartient à la communauté, quels sont leurs domaines de travail, quels sont les défis auxquels les frères sont confrontés à leur place ?

Une grande place a été accordée à une vision pour le groupe des Dehoniens de moins de 65 ans. On y lit : “En profonde communion avec Jésus-Christ, en tant que prêtres du Sacré-Cœur (dehoniens), nous témoignons de la bonne nouvelle de la vie en abondance, en particulier auprès des personnes en marge, dans un mode de vie simple, hospitalier et ouvert.”

En petits groupes, les Pères ont discuté des concepts clés qui sont importants pour eux dans cette phrase et de la manière dont ils les mettent déjà en pratique ou dont ils aimeraient y donner suite à l’avenir. Ils ont accepté de partager cette vision. Le Père Ernst-Otto Sloot SCJ, en tant que “représentant” du groupe U-65, a annoncé qu’ils allaient désormais continuer à travailler avec lui : “Nous allons développer une mission pour notre province religieuse sur cette base. Cet idéal que nous avons formulé dans la vision, nous devons maintenant le traduire et trouver une réalisation pratique. Quelle est notre principale préoccupation ? Quel est notre charisme dehonien et est-il vérifiable dans la réalité ? Qu’est-ce qui nous rend reconnaissables aux yeux des gens ? Ce sont les questions que nous allons examiner au cours des deux prochaines années”.

“Où allons-nous ?”

Les Dehoniens n’ont pas fermé les yeux sur le sujet difficile des “abus sexuels : prévention, intervention et assistance”. Le père Michael Baumbach MSF était l’orateur. Il a donné une conférence très claire et factuelle sur les causes, les conséquences et le traitement des cas d’abus par des religieux.

“Il était bon qu’un religieux s’exprime sur ce sujet”, a déclaré le père Sloot après coup. “Il est un expert en la matière et parle de sa propre expérience. Son discours n’était pas sur…, mais avec nous. Les abus nous affectent tous, dans notre travail, nos actions et nos pensées.

Bien sûr, un sujet important était l’avenir de la province allemande et des six communautés. Le Père Lau résume ainsi l’événement : “Notre objectif était de réfléchir ensemble et d’échanger des idées : Où allons-nous dans les prochaines années ? Nous n’avons pris aucune décision, mais nous sommes à un point critique : nous manquons cruellement de personnel, mais nous avons encore nos maisons bien en place. Le père Jacinto Weizenmann SCJ, un Brésilien travaillant dans la paroisse de Berlin, ajoute : “Nous sommes tous très conscients que nous sommes très peu nombreux. Nous avons présenté cette situation de manière honnête et nous nous sommes demandés : comment y faire face ?”.

Certaines idées ont été développées sur la façon dont les choses pourraient continuer dans la province. Maintenant, la direction provinciale doit faire face à cette situation. Le père Lau déclare : “Ce que j’ai perçu me motive à poursuivre la réflexion. Et il y a beaucoup à penser”.

L’internationalité des CSJ

Les SCJ sont présents dans le monde entier. Et aussi dans la province allemande, il y a des frères qui viennent d’autres pays. L’internationalité de l’Ordre était donc également un thème important. Un thème renforcé par le fait qu’il a fait l’objet de discussions lors de la réunion des supérieurs européens récemment à Cracovie. Là aussi, le thème central était que les prêtres du Sacré-Cœur sont de moins en moins nombreux : ils vieillissent et il y a très peu de sang neuf. (Vous pouvez lire les rapports sur la réunion des supérieurs à Cracovie sur le site international www.dehoniani.org).

Néanmoins, une nouvelle communauté a été fondée à Nijmegen en Hollande. Les pères Jésus Baena Valbuena d’Espagne, Michal Tabak de Pologne et Petrus Subowo d’Indonésie sont arrivés à Neustadt. Avec leur confrère néerlandais, le père Wim Halters SCJ, ils ont participé à l’Assemblée provinciale. Ils n’ont pas (encore) de tâche clairement définie. Tout d’abord, ils veulent former une bonne communauté ensemble et apprendre la langue néerlandaise. Ensuite, les trois Pères veulent voir où leur charisme est nécessaire.

Un autre invité était le Fr. Alban Pascal Noudjom Tchana, Supérieur provincial du Cameroun. Il a profité de sa visite en Allemagne, entre autres, pour rendre visite à des étudiants camerounais qui étudient à Freiburg. Il a fait état des conditions politiques difficiles dans son pays d’origine et, lorsqu’on lui a demandé, il a parlé d’un projet avec lequel la province apporte une contribution importante dans le pays, tant sur le plan économique que social : l’activité sociale de la boulangerie.