” Un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Un jour saint s’est levé pour nous. Venez tous et adorez le Seigneur; aujourd’hui une lumière splendide est descendue sur la terre”. C’est par ces mots que s’ouvre la liturgie du jour de la nativité du Seigneur, une manière d’exprimer la joie de Noël, celle de la proximité de Dieu.
Aujourd’hui, en effet, nous ne célébrons pas la montée de l’homme sur la lune plutôt la descente de Dieu sur terre. Dieu en Jésus est devenu l’un de nous. Alors que dans le passé, Il a parlé à nos pères par les prophètes, en ce jour, nous dit la deuxième lecture (He 1,1), Dieu décide de nous parler et de nous sauver par son Fils en prenant notre condition humaine. En tant qu’enfant, c’est comme si Dieu disait : “Je viens à toi, pour que tu m’accueilles et que tu m’aimes”. Sur ce, demandons-nous si nous avons pu libérer et/ou nettoyer nos cœurs pour bien accueillir l’Emmanuel? Célébrer Noël, en fait, ne consiste pas à devenir saint (car la sainteté est un don de Dieu, nous répète souvent le Pape François). Fêter Noël, c’est sentir l’urgence de remettre notre vie entre les mains de Celui qui s’est fait l’un de nous en prenant notre nature humaine. En inventant la crèche, saint François disait qu’elle nous parle de la tendresse de Dieu, de la confiance qu’Il a en nous, ses créatures.
Ainsi, dans l’Évangile de ce jour (Jn 1,1-18), il nous est rappelé que « en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes… ». La lumière dont parle l’évangéliste est la connaissance, la vérité qui s’oppose à l’ignorance et au mensonge. En fait, la lumière nous fait vivre, elle nous montre le chemin. Oui, dans l’étable de Bethléem est apparue la grande lumière que le monde attend. Saint Cyrille d’Alexandrie souligne que la lumière est la Parole de Dieu qui illumine l’intelligence humaine; les personnes qui ne veulent pas la recevoir et la comprendre sont dans les ténèbres. “La lumière brille dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont pas reçue”.
Pour le Pape François, en outre, Noël est un rappel que Jésus est notre paix, notre joie, notre force, notre réconfort. Ainsi, pour accueillir ces dons de la grâce, il sied de nous considérer petits, pauvres et humbles comme les personnages de la crèche. Nous devons être humbles pour rencontrer le Dieu caché dans l’humilité d’un nouveau-né. Certes, il nous arrive de fois de penser avoir affaire à un Dieu lointain, inaccessible. Mais, le voilà qui vient à notre rencontre, si petit, en toute simplicité. Il ne demande qu’à être accueilli et être aimé. Dieu demande à entrer et à trouver le repos dans notre cœur avec toute sa pauvreté et toute sa misère afin de le racheter et le faire bénéficier de ses grâces. Comme il est si bon, notre Dieu !
Tout compte fait, notre souhait le plus ardent est que cette fête de Noël nous aide à accueillir cet immense amour de Dieu et le vivre de manière significative et permanente afin que chaque instant de notre vie soit Noël, c’est-à-dire le lieu de la présence de Dieu.
Vivat Cor Iesu!
